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Beaucoup constatant qu'ils n'ont guère le loisir immédiat de perdre du temps avec des textes de quelques élèves sortis de cette école de prolétaires (certifiés « sans réserves ») bien connue qu'est Normal Sup' Lyon, qui semble désormais délivrer des formations professionnalisantes pour la détection à 20 mètres des « critiques petites-bourgeoises », nous publions ci-dessous un billet récent d'un camarade italien. Pour une critique prémonitoire des présupposés du texte en question, on invitera à se référer au livre de Robert Kurz, Gris est l'arbre de la vie, verte est la théorie. Le problème de la praxis comme thème récurrent de la critique sociale tronquée et l’histoire de la gauche (à paraître prochainement aux éditions Crise & Critique), dont un extrait approrié est déjà paru dans Jaggernaut n°1.

Stoff : Jeunes théoriciens critiques...

déjà trop vieux pour comprendre

*

Par Franco Senia

La décision de traduire et de publier ce long article (ce ne serait qu'une première partie, mais je ne sais pas s'il y aura un jour une suite), découle du fait que la Critique de la valeur (WK) ‒ force est de constater que sa transformation en Critique de la valeur-dissociation, est allègrement ignorée ‒ a été dans ce document, comment dire, « prise au sérieux », dans le sens où, pour réfuter ses conclusions, il n'y a rien de mieux à faire que d'accepter tous les présupposés de sa « critique catégorielle », vantant également les mérites d'une telle approche.

Mais les vieux vices... ont du mal à mourir pour de bon. Donc, après un long et sage exposé de tous les points qui ont fait de la WK un bagage critique à utiliser comme « boîte à outils », voici que pour « critiquer la critique » il n'y a rien de mieux à faire que de s'accrocher à la « politique », ultima spes, comme si ce n'était rien de moins que la seule véritable « ontologie historique » humaine qui reste et qui doit être sauvée, et donc mise à la place de la « seconde nature » du capitalisme, afin que cette « seconde nature » puisse elle-même continuer à se nourrir, en se relevant par ses propres moyens.

Ici, à ce stade, selon les « théoriciens communistes » de Stoff, la « critique catégorielle » devrait donc abdiquer et se soumettre ‒ et pour s'en convaincre, quoi de mieux que de se référer à quelques « déceptions plus ou moins personnelles », vis-à-vis des théoricien.nes de la WK, qui, bien sûr, sont tous des « petits-bourgeois », même et surtout Kurz lui-même qui, bien que « prolétarisé », conserve toujours le vieux vice et le péché de vouloir penser qu'il n'y a pas de « suprématie de la praxis ».

Absence de primauté, qui au contraire nous est démontrée précisément en ces jours où nous voyons en Italie les places occupées justement par la soi-disant suprématie de la praxis de ceux qui, trop vieux pour comprendre ‒ comme le critique Guccini nous en a averti il y a quelque temps ‒ n'ont pas l'intention de se rendre à l'évidence (nouveaux colonels Buttiglione !) de l'effondrement en cours, et font tout pour que l'on continue à alimenter ce travail, qui reste la seule substance du capitalisme, destiné à s'éteindre. Et pourtant, malgré cela, Bruno Astarian et Gilles Dauvé..... restent toujours sympathiques. Après tout, eux aussi sont des « théoriciens critiques » !!!

 

 
Tag(s) : #Critiques-répliques (auteurs - livres - films)
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