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La Substance du capital 

Robert Kurz

Préface d'Anselm Jappe

Traduction de l'allemand par Stéphane Besson

Editions L'Echappée,

collection Versus

En librairie le 20 septembre 2019

14 x 20,5 cm | 288 pages | 19 euros
isbn 9782373090598

 

   Perte de sens du travail, chômage de masse, ravages psychologiques, catastrophes écologiques, révoltes sociales : les jours de cette société semblent comptés, et dans de nombreuses régions du monde elle ne fonctionne plus du tout.

   Tout en remontant aux racines de cette crise qui pourrait bien être la dernière, Robert Kurz souligne les impasses de la pensée de gauche comme du marxisme traditionnel, qui prétendent offrir une alternative au système économique dominant. Tous deux se sont construits sur une opposition entre travail et capital, valorisant une classe ouvrière productrice de richesses dont il faudrait revendiquer une meilleure distribution.

   Kurz avance pour sa part une thèse provocatrice : le travail n’est rien d’autre que la substance du capital, et ce qu’il fabrique ne ressemble en rien à des richesses. Ne pas questionner le travail, c’est donc s’interdire de remettre en question l’organisation de la production, ses modalités techniques, ses conséquences sociales et environnementales. C’est oublier aussi que les luttes populaires n’ont jamais été aussi fortes que lorsqu’elles ont refusé la condition ouvrière.

   En omettant de critiquer le travail, la gauche et le marxisme traditionnel ont finalement adopté le point de vue du capital. À partir d’une réactualisation de certaines intuitions de Marx, Robert Kurz propose au contraire une théorie critique de la société actuelle qui ne s’arrête pas à son écorce, mais l’attaque dans son noyau substantiel.

SOMMAIRE

PREMIÈRE PARTIE : La qualité sociohistorique négative de l’abstraction « travail » 

1. Absoluité et relativité dans l’histoire. Pour une critique de la réduction phénoménologique de la théorie sociale 

2. Concept philosophique de substance et métaphysique réelle du capitalisme

3. Le travail abstrait dans la critique marxienne de l’économie politique : un concept de substance négatif 

4. Le concept positif de travail abstrait dans l’ontologie marxiste du travail

5. Éléments pour une critique du concept postonien de travail

6. Travail abstrait et valeur comme apriori social

7. Qu’y a-t-il d’abstrait-réel au niveau du travail abstrait ?

8. Le temps concret-historique du capitalisme

 

DEUXIÈME PARTIE : L’échec de la théorie marxiste des crises fondée sur une conception ontologique du travail. Les barrières idéologiques empêchant la poursuite du développement d’une critique radicale du capitalisme

9. La « théorie de l’effondrement » comme mot qui fâche et concept postiche dans l’histoire de la théorie marxiste 

10. Une théorie de l’effondrement tronquée comme position marxiste minoritaire à l’époque de la Première Guerre mondiale : Rosa Luxemburg

11. Une théorie de l’effondrement tronquée comme position marxiste minoritaire à l’époque de la Seconde Guerre mondiale : Henryk Grossmann

12. De la diabolisation de Grossmann à l’extinction du débat marxiste sur les crises et l’effondrement 

13. Sujet et objet dans la théorie des crises : l’illusoire dissolution du problème dans de simples rapports de force et de volonté

14. Crise et critique, illusion politique et rapport de dissociation sexuelle

15. Le concept quantitatif de travail abstrait et le reproche de « naturalisme »

Ouvrages cités

 

RENCONTRES/DEBATS (d'autres dates plus tard) :

 

- Mardi 8 octobre 2019 à Paris, avec Anselm Jappe et Patrick Marcolini, à 20h à la librairie Quilombo. 

 

- Jeudi 10 octobre 2019 à Toulouse, avec Benoît Bohy-Bunel, à 19h dans le cadre du Cercle de lecture "Crise &Critique"-Toulouse, à la pizzéria Belfort

Tag(s) : #Parutions & Bibliographie
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